«Le cas déclaré concerne une personne n’ayant pas voyagé en Afrique centrale, zone dans laquelle les différents clades de virus mpox circulent activement depuis plusieurs mois, dont le clade 1b. Cette personne a toutefois été en contact avec deux personnes de retour d’Afrique centrale, les investigations sont en cours pour rechercher l’origine de la contamination et identifier l’ensemble des personnes contacts», ajoute-t-il. Selon nos confrères, la personne touchée serait une femme domiciliée en Bretagne. Elle aurait été prise en charge par le service des maladies infectieuses du CHU de Rennes et serait dans un état stable.
Le mpox, appelé auparavant variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme mais se transmet aussi entre humains, provoquant fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées. Le mpox se caractérise par des lésions cutanées, comme des pustules, une forte fièvre et des douleurs musculaires.
Variant le plus contagieux
Le ministère rappelle que quatre pays de l’espace économique européen (EEE) ont recensé des cas de mpox de clade 1b depuis cet été: la Suède, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique. Le risque d’infection par le clade I du Monkeypox pour la population générale en France et en Europe est considéré comme faible par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), note encore le communiqué. «Mais des cas sporadiques, en lien avec les pays de circulation virale plus intense, peuvent survenir. La survenue de ce cas en France a pu être rapidement détectée grâce au système de surveillance en place».
Au 1er janvier 2025, depuis un an, «215 cas de mpox ont été déclarés à Santé publique France, dont 4 sur les 9 derniers jours», précise le communiqué du ministère. Ce variant est considéré à ce jour comme le plus contagieux et avec un taux de létalité comme le plus élevé.
«Les épidémies de mpox de clade 1 sont de fréquence croissante en Afrique depuis début 2023, et le total de cas en 2024 est d’ores et déjà supérieur à celui de 2023, poursuit le ministère. Ce clade est différent de celui responsable de l’épidémie de mpox en 2022 en Europe et notamment en France (clade 2).»
Plus haut niveau d’alerte de l’OMS
En effet, la France avait déjà été touchée par le clade 2b en 2022 et 2023, comme d’autres pays occidentaux. Depuis, il est en net recul puisque au «1er janvier, 215 cas de mpox ont été déclarés à Santé publique France depuis le 1er janvier 2024, dont 4 sur les 9 derniers jours», ajoute le ministère.
Fin novembre, l’Organisation mondiale de la santé avait décidé de maintenir son plus haut niveau d’alerte concernant l’épidémie de mpox, dont le nombre de cas et de pays touchés continue d’augmenter. «Cette décision a été prise en raison du nombre croissant de cas et de leur propagation géographique continue, des défis opérationnels sur le terrain et de la nécessité de mettre en place et de maintenir une réponse cohérente entre les pays et les partenaires», soulignait le communiqué.
Deux épidémies concomitantes sévissent, l’une provoquée par le clade 1 en Afrique centrale, touchant surtout des enfants, et une autre par le nouveau variant, le clade 1b, qui frappe des adultes dans une autre région, dans l’Est de la RDC, et dans les pays limitrophes.